La naturalisation accélère l’intégration
La naturalisation des migrantes et migrants agit comme un catalyseur sur leur intégration. Ceci est d’autant plus vrai pour les personnes qui appartenaient à des groupes marginalisés au moment de leur naturalisation, par exemple, pour les migrants venus de Turquie ou d’ex-Yougoslavie. Telle est la conclusion d’une étude encouragée par le FNS. Les chercheuses et chercheurs ont interrogé près de 800 personnes dont les requêtes avaient été soit acceptées, soit rejetées de peu. Ils leur ont demandé si elles s’engageaient politiquement, lisaient les journaux suisses, étaient membres d’une association, se sentaient victimes de discrimination ou prévoyaient de passer leur retraite en Suisse. « Les effets positifs de la naturalisation sont d’autant plus marqués qu’elle intervient précocement », souligne Dominik Hangartner, politologue à l’Université de Zurich et à la London School of Economics. Ce résultat est important pour la Suisse : « Intervenant après une durée de séjour de douze ans, la naturalisation des migrants s’effectue relativement tard en comparaison avec les autres pays européens. »